Mardi 2 décembre 2025
Vouloir ici rédiger des chroniques à propos de l'immense production du Boss semble une gageure...
La tâche est, j'en suis bien conscient, phénoménale !
C'est pourtant ce à quoi je m'attaque, ce matin en sachant par avance que le travail sera de longue haleine.
J'ai donc décidé, par ce qu'il faut bien choisir un angle, d'évoquer non pas forcément les albums que je préfère mais plutôt ceux qui, dans un premier temps, apporte un plus en terme de contenu.
A ce titre l'album High Hopes'' s'il n'est pas son meilleur (loin s'en faut !) fait indiscutablement partie de ceux-là par... Un DVD Bonus qui l'accompagne et qui nous propose une vidéo de 1 heure 6 minutes consacrés à... Une partie d'un concert enregistré à Londres en 2013 durant lequel Bruce reprends tous les titres de son album mythique de 1984 j'ai nommé bien-sûr ''Born In The USA''.
De toutes la discographie de Bruce, ''High Hope'' est très certainement un des rares pour lequel, à tort ou à raison, je ne distingue pas spécialement de cohérence entre les différents morceaux; Comme si ceux-ci n'était qu'une sorte de compilation finalement assez disparate... Etrange ! Seul fil conducteur (toujours selon moi, bien sur !) : la présence de Tom Morello le génial leader et guitariste du groupe américain Rage Against The Machine''.
Vous faire la chronique des titres dans leur ordre chronologique ne présente, semble-t-il, pas le moindre intérêt ; alors sautons donc sur celui qui, pour moi, est le plus marquant de l'album : la revisite électrique et hallucinée du ''Ghost Of Tom Joad''.
ATTENTION CHEF D'OEUVRE !
Une véritable merveille (et je pèse mes mots !) que cette reprise qui par la grace d'un solo d'anthologie de Morello restera à jamais dans mon esprit. Comment redonner une âme, radicalement différente de celle d'origine, à celui qui, comme les morceaux figurant sur le sublime album du même nom, sont chantés d'une façon assez monocorde par Bruce ; un rapprochement à ce titre ne pouvant pas être évité d'avec ''Nebraska'', premier album solo du Boss sorti 13 ans auparavant. Cette fois Morello prend la parole, Bruce lui laissant la moitié des vocaux. Le solo finale de Morello nous transporte sur une autre planète. Il scratche sur ses cordes comme un DJ devenu fou avant de s'envoler de façon stratosphérique avant de scratcher à nouveau comme un furieux sur ses cordes qui n'en peuvent plus. Un morceau de 7 minutes 33 secondes dont on voudait qu'il dure toujours !
Mais que fait donc Tom Morello sur pas moins de sept titres de cet album ?
2013, c'est, pour Bruce et son E Street Band, une nouvelle tournée internationale (qui passera si ma mémoire est bonne par l'Australie) mais... Sans Steve Van Zandt, absent pour une raison qui m'est inconnue. Du coup Bruce, qui visiblement ne se satisfait pas de n'être accompagné que par un guitariste (et quel guitariste : Nils Lofgren), choisi alors de proposer le poste vacant à Morello. Bruce souhaite-t-il être déstabilisé dans sa routine, comme il le fit en 1992 en tournant sans le E Stree ? Il en résultera en tous cas des interprétations sur scène qui, du coup, sont parfois franchement différentes. De là à inviter Tom en studio lors de la réalisation de l'album il n'y a plus qu'un pas à franchir. Chose faite.
Une présence qui change en partie la sonorité habituelle et qui me donne l'envie de réécouter l'album avec une oreille différente de celle que je lui est prêté en 2013. A plus tard donc !
Dès le premier morceau de l'album (''High Hopes'') les stridulations de la guitare de Tom donne une couleur inédite à ce morceau. Le solo de guitare partagé (?) lors du pont musical sonne lui aussi radicalement différemment du style de Bruce par l'utilisation par Tom d'une wha-wha.
''Harry's Place ne présente selon moi pas grand intérêt...
Ce qui est tout l'inverse du titre suivant : ''American Skin (41 Shots)'' qui, auparavant, n'existait que dans une version live. Ce titre qui fit polémique en son temps lors de sa présentation sur scène au Madison Square Garden de New York City en raison d'une mauvaise compréhension par la Police américaine. Une histoire qui relate le meurtre d'Amadou Diallo o par la Police de New York Police Department. Là encore, le sublime solo de guitare de Tom Morello donne un impact encore plus puissant à cette chanson aux paroles qui le sont déjà à elles seules crépusculaires.
Derrière le ''Just Like Fire Would'' parait bien en comparaison (à ne pas faire ?) un titre secondaire (je n'ose pas dire de remplissage !). La présence de Morello se révèle la plus discrète (pour ne pas dire absente) des sept titres auxquels il participe.
Etrange morceau que ce ''Down In The Hole'', la voix de Bruce étant dans un premier temps terriblement trafiquée par une distortion qui disparait ensuite et sur une rythmique qui est la soeur jumelle de celle de ''I'm On Fire'' - (Album ''Born In The USA'' -1984).
''Heaven's Wall'' retrouvera les accents, si particuliers, du style de guitare de Tom Morello avec un duo de guitare sur lequel on distingue parfaitement les différents interprètes tant leur façon de jouer sont différentes.
''Frankie Fell In Love'' est à nouveau un morceau peu convainquant.
''This Is Your Sword'' sonne comme une chanson Irlandaise ou Ecossaise !?!...
''Hunter of Invisible Game'' est une autre étrange chanson qui ressemble à une sorte de prêche. Là encore, présence de Morello quasi indétectable.
Complément de la chronique de l'album... Prochainement
Pour tous ceux qui avaient raté la tournée internationale ''Born In The Usa'' qui, en 1985, passa par la France ; voila donc une (belle) consolation : l'enregistrement, en 2013, d'une partie du concert donné à Londres et, plus particulièrement, comme le faisait Bruce à l'occasion de sa tournée ''The River'', la reprise dans son intégralité d'un de ses albums da,s l'ordre des morceaux de l'album.
Aux commandes de cette vidéo : l'inamovible Thom Zimny, garantissant ainsi une vidéo de qualité,. Au mixage le non moins sempiternel Bob Clearmountain et à la masterisation... Bob Ludwig bien sur ! En deux mots comme en mille : le cercle rapproché de Bruce ; surtout si on ajoute à la production : Jon Landau, Barbara Carr et George Travis
Avec toutes les réserves possibles...
Existe sur le Web la possibilité d'acheter cette vidéo (de 29 minutes seulement !) tirée d'un programme de la chaine américaine HBO du 4 avril 2014.
L'accroche publicitaire étant la suivante :
« Suivez Bruce Springsteen lors de la création de son 18e album studio, ''High Hopes'', dans ce documentaire exceptionnel. Des images rares des coulisses et des séquences de répétition alternent avec des extraits exclusifs de la tournée du E Street Band et des interviews révélatrices de Springsteen et de son collaborateur sur l'album, Tom Morello, guitariste de Rage Against the Machine. »
Création de cette page le mardi 2 décembre 2025
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